Lors d’une bataille, un compagnon fut grièvement blessé. Malgré les soins qu’il reçut, le sang ne cessait de couler et n’arrivait guère à coaguler. À cet instant, le poète du Prophète, Hassân b. Thâbit demanda qu’on lui apporte un peu de camphre, il le broya et le posa sur la blessure. Cette initiative fut un franc succès, l’écoulement de sang s’estompa.
Le Prophète, paix sur lui, intrigué par ce soin demanda à Hassân comment il l’idée lui est venue. Il répondit : « C’est par le vers composé par Imru’u l-Qays qui dit :
Je me suis alors mis à essuyer mes larmes sur son cou
Et l’une des vertus du camphre est d’arrêter le sang ».
Le Prophète, paix sur lui, répondit : « Il y a vraiment des poésies qui émerveillent ».
At-Tahtâwî, Nihâyat al-îjâz, p. 335.